Description
Statue Lobi, Burkina Faso, bateba (paire)
Dans la divination, une statue Lobi joue un rôle crucial en transmettant au devin les réponses aux questions posées aux thila. Ces statues fournissent au devin des informations sur les motifs de la visite du consultant ainsi que des recommandations pour résoudre le problème qui a conduit à la consultation. La création d’un bateba peut faire partie de ces recommandations.
La forme et l’expression des statues Lobi ne résultent pas d’un choix libre du sculpteur, mais plutôt de la volonté des thila. Ces êtres, envoyés sur terre par les dieux pour protéger les humains de la faim, de la maladie et de la souffrance, déterminent la forme, la taille, le sexe et l’attitude de la statue à sculpter par l’intermédiaire du devin. Ces objets agissent comme des réceptacles de forces destinées à délivrer leur énergie au profit de l’homme.
Les Lobis, un peuple de cultivateurs vivant au sud-ouest du Burkina Faso, au nord de la Côte d’Ivoire et au nord-ouest du Ghana, comptent actuellement entre trois cent mille et six cent mille membres selon les sources. Les hommes se consacrent à la sculpture du bois, à la forge du fer et à la fonte du cuivre, tandis que les femmes fabriquent des poteries. La société Lobi est soumise aux thila, des génies tutélaires invisibles qui communiquent leurs exigences par le biais des devins et des sorciers. Ce sont les thila qui dictent les interdits et demandent la création des bateba, ces figures en bois, pour le sanctuaire du village ou de la maisonnée. Ne pas suivre leurs directives peut entraîner des calamités pour le village, telles que des épidémies ou des sécheresses, car la faute individuelle peut retomber sur la communauté toute entière.
Bois dense
Hauteur 67 et 59 cm
